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La première phrase et le dernier mot
CHRISTOF MIGONE

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Série QR, poésie, print. 2004, 128 p. — format : 14 × 20,3 cm
17,95 $ / 12 € — ISBN 2-9808122-5-0



EXTRAIT EN PDF



Entre août et décembre 2003, Christof Migone extrait, de chaque livre en français de sa bibliothèque, la première phrase et le dernier mot, qu'il réutilise pour écrire son livre, sans ajouter ni retrancher un mot. Il s'emploie à les réassembler dans des proses qu'il appelle lectures. Travail performatif poursuivi dans une écriture libre et angulaire, comique dans son agrammaticalité dyslexique, et pas si insensée, La première phrase et le dernier mot donne à lire des textes qui tiennent du récit de pensée impromptu, de la pantalonnade hyperventilée, de la poésie tour à tour naïve, narrative ou lyrique. Du recours systématique aux mots prélevés dans des livres, Migone tire des textes endommagés, lunatiquement érudits, une œuvre de dé-lire très exactement sonnante et trébuchante.



Né inlassablement, par abandon, n'ouvrant sur rien, de corps pur et atroce, mais qu'ensuite on ne veut plus quitter. La chair irrésistible des lettres transformée en épilepsie, l'habitude de manger ouvrages, le passage de la logique à la tache, l'impure qui jouit. On dirait des continents coupés depuis le début de la raison. D'un pas bien nerveux m'm'n'n'a d'n'd'n's'l'objet langage a sa consécration clandestine lorsque son irruption écrit la communauté. Votre vie est ces heures d'ennui où la faute travaille. Réduire ma bibliothèque à la première phrase et au dernier mot de chaque livre. L'élan et la finalité. Être texte : tel est le stimulateur. Aucun mot n'est de moi, et je n'ai rien retranché. Le pouvoir de glisser dehors du couloir moi. Le jeune homme, un bougre difficile, suscite aujourd'hui la force de l'impouvoir, sans y mettre quelques «  » et quelques «  ». L'Idée produit un Je ne sais plus. Un J'ignorais, un ni, un vrai ni. Pour que mes prétentions d'écrivain soient s'insère, je sacré la littérature d'encre sales. Rideau à votre Histoire. Souffrir la langue est une sorte de porte. Si tu as peur de la civilisation, lis ce livre. Un livre de moins. — C. M.