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Matamore no 29
ALAIN FARAH

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Série QR, roman, 2014 [2008], 230 p. — 13 × 19,7 cm
20,95 $ / 18 € — ISBN 978-2-923400-39-6



EXTRAIT EN PDF
EXTRAIT DE LA POSTFACE EN PDF



L’agent Mariage est envoyé en mission sentimentale. Matamore suractif, il s’éprend d’une grande blonde polonaise et finit par assassiner Kennedy une seconde fois, à l’aide d’un canon étrange. Du Caire à Paris en passant par Dallas et Los Angeles, voici les aventures d’un écrivain à qui tout arrive, et dont l’alter ego, lancé sur la piste de sa propre vie, se bat sur tous les fronts, réactive le passé, accélère le présent.

En déplacement entre la province et la métropole, galvanisé par des injections de supervitamines, Mariage rencontre une championne de tennis, tombe de Charybde en Scylla, donne des leçons à son employeur, retrouve ses ancêtres phéniciens, se planque dans les cinémas, et disserte sur Joyce et Hamlet – tout ça en combattant l’ennemi intérieur.



LA CRITIQUE

« Alain Farah montre que le roman peut, encore aujourd'hui, être remis en question, bousculé dans ses mécanismes, sans que l'affaire ait nécessairement des relents de nostalgie ni que le bonheur de lecture en fasse les frais. [...] Le premier roman d'Alain Farah, qui nous avait donné en 2004 Quelque chose se détache du port, un recueil de poèmes, est une œuvre puissante et singulière. Dans un espace où présent et passé dansent joue contre joue, où la trame romanesque est souple à tel point que le protagoniste, Joseph Mariage, échappe à la vigilance de son narrateur, nous assistons à l'étonnante conjugaison d'une histoire d'amour, d'une leçon de tennis, d'une réflexion sur l'écriture et l'architecture de la fiction, et bien d'autres choses encore. Un livre qui, en outre grâce à une intelligente et méthodique percolation d'éléments autobiographiques, dépasse et de beaucoup l'aspect “gadget” — le terme est de l'auteur — si fréquent dans les entreprises d'expérimentation. Le coefficient de difficulté était élevé, la réussite n'en est que plus éclatante. ★★★★ »
Tristan Malavoy-Racine, Voir, jeudi 18 septembre 2008

« Matamore n° 29 réussit avec talent et fanfaronnade à être ainsi hilarant et rude, aigu et grave, léger et pesant, et toujours URGENT. Oui, ce livre est un livre urgent. À lire urgemment, avec attention. Alain Farah a 29 ans, c’est un matamore, et un sombre écrivain brillant. »
Julien D'Abrigeon, Libr-critique, novembre 2008

« Matamore n° 29 évoque parfois les mauvais traitements infligés au roman “moderne” par Gombrowicz (“Je crache dans la soupe, concasse le pain, rajoute du citron”, rappelle une scène fameuse de Ferdidurke), mais le gombrowiczshow est peu à peu éclipsé par les soleils de questions bien plus sombres (filiation et génération, mort et maladie). Leur fouille systématique construit une sorte d’archéologie, expérience des choses anciennes reconstituée par une littérature toujours trop dépassée par les événements pour pouvoir se constituer en science et assez sage et triste ici pour le reconnaître. Drôle au départ, Matamore... devient de plus en plus poignant — et cela ne tient pas qu'aux pages consacrées à Thomas Braichet, l’ami mort à trente ans, même si là cristallise à l’évidence ce qui a donné la dernière impulsion au livre. C’est que le “narrateur” a lui-même affaire avec ce qu’il nomme LE-SOMBRE, “Peu importe où je vais, je le transporte avec moi.” »
Nathalie Quintane, Sitaudis, octobre 2008

« Un roman à la narration détraquée, autobiographie électrique et collage délirant, hanté par la maladie, la mort, par une histoire personnelle et familiale tissée de migrations. Servi par une forte autodérision et un penchant léger pour la métempsycose. À coups de digressions, d’intuitions, de références assumées ou cryptées, Alain Farah assemble donc avec Matamore no 29, sous titré Mœurs de province, une complexe machine à explorer les possibles en 29 chapitres. Le jouet d’une sorte de savant fou aux ambitions démesurées: « Je racontais pourtant une histoire simple : il aimait une joueuse de tennis; ses parents étaient du Croissant fertile. Il y eut des complications. » Des complications historiques, digestives, poétiques. »
Christian Desmeules, Le Devoir, samedi 18 octobre 2008

« Alain Farah a le mérite de ne pas récrire un roman qui existe en mille versions, sous autant de signatures. Les formes narratives connues, pas nécessairement vaines, très peu pour lui. Il fonce dans la fiction en s’y inscrivant lui-même, et aussi la chronique du temps qui passe, sans se soucier qu’on le suive ou non. »
Réginald Martel, La Presse, dimanche 21 septembre 2008

« Malgré tous les détours utilisés pour en venir à ses fins, l’auteur ne s’essouffle jamais et son style évoque même celui de Tristan Tzara dans sa chanson dada. Il serait logique de croire qu’avec un style si éloigné de celui des romans québécois contemporains et une trame principale complètement déconstruite, Alain Farah perdrait l’intérêt du lecteur. Pourtant, il est difficile de refermer Matamore no 29 avant de l’avoir terminé. »
Marie-Dominique Asselin, Montréal Campus, 24 sept. 2008