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Morts de Low Bat
PATRICK POULIN

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Série QR, fiction, hiver 2007, 152 p. — format : 14 × 20,3 cm
17,95 $ / 13 € — ISBN 978-2-923400-16-7



EXTRAIT EN PDF 1 : Depanador Genos
EXTRAIT EN PDF 2 : Grammes invertébrés
EXTRAIT EN PDF 3 : La comedaria



Évoquant les toiles de Jérôme Bosch ou quelque version perverse et roussie de Walt Disney, mythologisant par la farce et le picaresque l'Amérique des banlieues, convoquant mythes et figures aztèques, le monde de Morts de Low Bat est peuplé d'un panthéon instable, d'une sorte de Marvel Comics psychédélique revu par Harpo Marx filant sous les radars de l'intrigue, très loin à l'écart de toute logique causale.

Fiction et poésie tout ensemble, livre des transformations, Morts de Low Bat doit autant à Rabelais qu'au ugly art, à Lautréamont qu'à Bugs Bunny, à Novarina qu'aux jeux vidéo, à la Tentation de Saint-Antoine qu'aux fanzines les plus naïvement cheaps et déjantés. La prose avance ici dans un parler ouvert, tourneboulé, élastique, pâteux ou baroque (c'est le style-essaim, le bagou-cluster polymorphe), tombant de lissés rapides en noeuds de sens, de séquences narratives en tirades au désert, et qui affole imaginaire, corps, pensée, matière. De ces embrouilles, le français ressort transfiguré par le bas et les flancs, armé, chargé, halluciné, prêt à ne pas taire tout ce dont il faut parler.

Patrick Poulin, à bonne distance du roman réaliste où règnent drame, intrigue et personnages, déploie un monde qui fait flèche de tout bois pour se constituer, dévoilé au fil d'épisodes fantasques par lesquels le livre devient un précipité bâtard où sont tissés ensemble tall tales et contes psychédéliques, orgies de dieux minables et oisifs, bestiaires du lundi matin, gravures anciennes animées au joystick, textes fondateurs, barbecues mystiques et « devoir de recettes en édito ». Tirés du côté de l'épique à plat, de l'humour noir et du sacré « toonesque », ces emprunts, ces images en acte font le beurre et l'or de Morts de Low Bat.