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Dérives de la fin
JEAN-FRANÇOIS CHASSAY

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Erres Essais, hiver 2008, 224 p. — format : 14 × 20,3 cm
25,95 $ / 21 € — ISBN 978-2-923400-41-9



EXTRAIT EN PDF : sommaire et avant-propos



Porté par un intérêt pour l’Histoire et le politique, le temps et la mémoire, les sciences et la mort, cet essai traite essentiellement de la fin, ou plus largement d’un imaginaire de la fin.

Si l’approche de l’an 2000 a provoqué une résurgence de cette « crise de la fin », où foisonnaient les scénarios apocalyptiques, chaque époque révèle ses craintes devant les transformations du monde. La société occidentale actuelle a ses propres hantises, qui traduisent une situation de tensions extrêmes, politiques, économiques et religieuses. S’énonçant sur un mode alarmiste ou au contraire étrangement euphorique, ces tensions sont peut-être bien les symptômes d’une obsession pour la fuite en avant. C’est cet univers qu’approfondit Dérives de la fin, à travers trois figures : la science, le corps, la ville.

Les catastrophes dont on rend science et scientifiques responsables, à tort ou à raison, signalent des problèmes d’éthique nombreux, exacerbés depuis deux décennies. Au-delà des traditionnels désastres appréhendés par les ouvrages de science-fiction, cette critique se manifeste dans la littérature et l’art, où la capacité d’autodestruction de l’humanité par la science apparaît de manière révélatrice. L’exhibition contemporaine du corps, avec ses scarifications, son narcissisme et sa tendance vers le « corps-objet », n’est d’ailleurs pas sans rapport avec le développement des sciences. Obsédant, puisque malade, morbide, métamorphosé ou hybride, le corps se présente comme la métaphore d’une mort qui s’impose dans l’annihilation du temps, y compris celui du récit. Quant à la ville, elle est depuis longtemps perçue comme l’espace par excellence de crises et de changements. De la chute du mur de Berlin à l’effondrement du World Trade Center, les manifestations d’un imaginaire de la catastrophe se multiplient dans des métropoles toujours en expansion. La ville devient plus que jamais l’espace des contradictions : expansion et transformation, violence et euphorie.